Dimanche 31 mai - Journée mondiale sans tabac #WNTD : Le point sur « l’autre » maladie du tabac : la BPCO

70% des Belges n’ont jamais entendu parler de la BPCO, les quatre lettres d’une maladie pulmonaire pourtant très fréquente qui tue en silence

Plus de 60% des Belges associent le tabac spontanément au cancer du poumon. Seuls 4% d’entre eux font le lien avec la BPCO (3). Pourtant, en Belgique, le tabac est responsable de 80% à 90% des cas de BPCO, une maladie pulmonaire méconnue du grand public (1). La broncho-pneumopathie chronique obstructive, si elle a un nom barbare, n’est pas anodine. Elle touche quelque 800.000 Belges (1) et est à l’origine d’environ 3.500 décès chaque année (2) dans notre pays. L’enquête (3) réalisée par le bureau d’étude Ipsos à la demande de la société Chiesi montre à quel point cette maladie aux conséquences désastreuses et irréversibles nous est très peu familière. Et si aucun traitement curatif n’existe à ce jour, un diagnostic précoce grâce à un simple test et une prise en charge permettent de ralentir l’évolution de la maladie. La Journée mondiale sans tabac (#WNTD) est l'une des huit campagnes mondiales officielles de santé publique organisées par l'OMS (4).

La BPCO : un tueur silencieux

La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie grave, sous-diagnostiquée, méconnue mais assez courante qui touche environ 800.000 Belges. Il s’agit d’une maladie respiratoire chronique due à une inflammation et une obstruction permanente et progressive des voies aériennes. Elle s’accompagne de symptômes tels que l’essoufflement, la toux, des sifflements et une augmentation de la production d’expectorations (1). La BPCO peut devenir extrêmement grave, voire mortelle sans prise en charge adaptée.

Professeur Vincent Ninane  chef de service, pneumologie au CHU Saint-Pierre: « Malgré la fréquence et la gravité de la maladie, on remarque que 70% des Belges disent n’avoir jamais entendu parler de la BPCO (3). Seuls 16% d’entre eux affirment connaître la BPCO et savoir exactement ce que cela signifie (3). Il s’agit pourtant d’une maladie incurable et de la 3e cause de mortalité dans le monde selon l’OMS (5). Profonde méconnaissance et symptômes souvent banalisés par les patients en font une maladie complètement sous-diagnostiquée. Un patient sur 2 ignore qu’il est touché (6). J’ai envie de tirer la sonnette d’alarme et de réveiller les consciences. Et dans le contexte actuel plus encore, puisque les malades souffrant d’une BPCO constituent une population à très haut risque face au coronavirus. »

L’autre maladie du tabac

On connaît le tabac comme facteur de risque du cancer du poumon. Mais on sait moins qu’il est la première cause de la BPCO (dans 80 à 90% des cas) (1). Selon l’enquête, pour 61% des Belges, le cancer du poumon est la maladie liée au tabac la plus fréquente (3). La BPCO n’est, quant à elle, citée que par 4% des répondants (3). Pourtant, la consommation de tabac est directement liée au développement, à l'évolution ou à la mortalité de cette maladie. Elle se manifeste le plus souvent après 40 ans (7) et résulte du tabagisme dans 9 cas sur 10.

Réagissez, être essoufflé et tousser n’est pas normal !

Professeur Ninane explique : « La toux du fumeur n’existe pas ! On expectore ou on tousse parce qu’une maladie est déjà installée. Il n’est pas normal d’être essoufflé ou de cracher tous les matins, même si l’on fume. Les personnes non-diagnostiquées s’adaptent à leur conditions diminuées. Elles prennent moins les escaliers, font moins de sport et vont limiter petit à petit leurs activités. Pendant ce temps-là, la maladie s’installe progressivement et il n’est pas rare de diagnostiquer des personnes qui ont perdu 50 à 60% de leurs capacités respiratoires. Outre les conséquences physiques, il ne faut pas non plus sous-estimer les conséquences psychologiques qu’elle peut entraîner comme l’anxiété, la honte, l’isolement ou la dépression. Mon conseil est de ne surtout pas banaliser les signes d’alertes ! Être essoufflé et tousser n’est pas normal. Il faut absolument consulter. »

La spirométrie : un diagnostic fiable et relativement rapide

Le diagnostic de cette affection grave survient souvent trop tard. Pourtant, un test fiable et relativement rapide permet de détecter précocement l'obstruction des bronches : la mesure du souffle par un spiromètre. Cet appareil, qui mesure les volumes pulmonaires et les débits dans les bronches, permet de diagnostiquer immédiatement la BPCO ainsi que son état d’avancement. Ce test semble toutefois peu connu car seuls 5% des personnes interrogées indiquent la spirométrie comme premier examen pour mesurer les effets du tabagisme sur la santé (3).

Monique, patiente atteinte de BPCO, se rappelle : « J’adorais marcher et me promener. Mais plus les années avançaient, moins j’y arrivais. Je me suis adaptée à ma nouvelle condition sans m’en rendre compte, sans réagir. Le jour où je ne suis plus arrivée à marcher normalement dans les montées, j’ai arrêté de fumer. A ce moment-là,  je me suis rappelée que, depuis le premier jour, je ne suis qu’un cri :  une inspiration et un souffle ! Mais il a fallu attendre une violente crise et une longue hospitalisation pour savoir d’où venait cet essoufflement. Moi qui craignais être atteinte d’un cancer… on m’a diagnostiqué une maladie que je ne connaissais pas jusqu’alors : la BPCO. Depuis, je suis suivie au CHU Saint-Pierre. Mes capacités respiratoires ont fortement diminué et mon quotidien a été chamboulé avec des hauts et des bas. Lors des jours meilleurs, je m’arrange pour ne marcher que sur du plat ou des descentes. Je sais où je peux aller. Les jours où cela va moins bien, je ne suis même plus capable de faire mes courses …  "

Une meilleure connaissance pour une meilleure prise en charge 

L'arrêt du tabagisme est la seule mesure préventive actuellement capable d’empêcher la plupart des cas de BPCO.  Des traitements médicamenteux spécifiques existent et améliorent le souffle, la qualité de vie et limitent le nombre d'exacerbations. En parallèle, l’activité physique et le soutien psychologique sont des composantes indispensables du traitement de la maladie car ils favorisent la revalidation et améliorent la qualité de vie des patients. « Plus la maladie est prise à temps, plus l’espérance de vie des patients est accrue. Notre objectif doit être une meilleure connaissance de la BPCO par les professionnels de la santé et le grand public pour une meilleure prise en charge. » conclut le Professeur Ninane.

BON A SAVOIR (8) :

Les 5 questions à poser pour détecter la BPCO :

  1. Toussez-vous souvent/tous les jours ?
  2. Avez-vous souvent une toux grasse ou qui amène des crachats ?
  3. Êtes-vous plus facilement essoufflé que les personnes de votre âge ?
  4. Avez-vous plus de 40 ans ?
  5. Avez-vous fumé ou fumez-vous ? Ou avez-vous été exposé de manière prolongée ou répétée à des gaz, poussières, fumées, vapeurs dans le cadre de votre travail ?

En cas de réponse positive à 3 questions au moins sur 5, il faut consulter et faire un examen appelé « spirométrie »

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Sources

(1) Vanderhelst, E. (2018). COPD anno 2018/2019. Présenté au congrès de la BVPV-SBIP, 1 Decembre 2018,  “COPD: van diagnose tot…” , Consulté le 05/05/2020 de https://www.bvpv-sbip.be/wp-content/uploads/2018/12/2018_COPD-Eef-Vanderhelst.pdf
(2) Sciensano (2016). https://spma.wiv-isp.be/SitePages/Home.aspx, ICD10=J44 , “Other chronic obstructive pulmonary diseases
(3) Enquête réalisée par le bureau d’étude Ipsos, du 31 mars au 1er avril 2020, auprès d’un échantillon représentatif de 1086 adultes belges.
(4) WHO World No Tobacco Day, https://www.who.int/communicating-for-health/functions/campaigns/en/, Consulté le 18/05/2020
(5) WHO: top 10 causes of death, https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/the-top-10-causes-of-death, Consulté le 18/05/2020
(6) Thomeer, M. (2018). Pneumlogie – COPD. Consulté le 18/05/2020 sur https://www.zol.be/pneumologie/patienteninformatie/copd
(7) WHO, Chronic obstructive pulmonary disease (COPD), consulté le 18/05/2020,  https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/chronic-obstructive-pulmonary-disease-(copd)
(8) Haute Autorité de Santé (HAS), 2014, Auto-questionnaire Dépistage BPCO, consulté le 18/05/2020, https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2014-06/questionnaire_depistage_bpco_gold_web 

 

Infographie

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Margot Chapelle

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A propos du groupe Chiesi 

Basé à Parme, en Italie, Chiesi Farmaceutici est un groupe international de soins de santé axé sur la recherche, qui possède 85 ans d'expérience dans l'industrie pharmaceutique et est présent dans 29 pays. Chiesi recherche, développe et commercialise des médicaments innovants dans les domaines de la thérapie respiratoire, de la médecine spécialisée et des maladies rares. Son organisation de R&D est basée à Parme (Italie) et est intégrée à des groupes de R&D en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Suède pour faire avancer les programmes précliniques, cliniques et d'enregistrement de Chiesi. Chiesi emploie près de 6 000 personnes. Le groupe Chiesi est une société certifiée Benefit. Pour plus d'informations, veuillez consulter le site www.chiesi.com.